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Huile de palme – Qu’est – ce que c’est vraiment?

Mathilde et Matthieu, deux élèves élus en tant qu’éco – délégués, souhaitent vous présenter la très médiatique huile de palme et clarifier le débat en apportant quelques précisions.

 

Depuis quelques années un produit est arrivé sur notre table : l’huile de palme. Cette huile est une huile végétale extraite de la pulpe des fruits du palmier à huile. Il faut savoir qu’1,9 tonne d’huile de palme est produite chaque seconde dans le monde, soit 60 millions de tonnes d’huile de palme par an (2015). Cela représente un quart soit 35% du marché des huiles végétales. Précisons que les palmiers sont des plantes et non pas des arbres. Aujourd’hui, les grandes forêts du monde sont détruites, au profit des grands groupes industriels, comme Maggi au Brésil. Mais les grands groupes ne produisent pas leur huile de palme eux même. En effet celle-ci est produite dans d’immenses plantations et acheminée par des intermédiaires. À ce jour, les plantations d’huile de palme s’étendent sur 27 millions d’hectares à travers le monde, soit un territoire grand comme la Nouvelle-Zélande d’où ont été chassés habitants et animaux pour faire place à un « désert vert ». La déforestation ; en plus de détruire les poumons de la terre, perturbe la biodiversité et les engrais détruisent les sols. En effet les palmiers à huile capturent trois fois moins de CO2 que les arbres. L’un des pays les plus touchés par cette agriculture est l’Indonésie. En Indonésie, 90 % des forêts ont été déboisés à cause du commerce du bois puis de la conversion en palmeraies soit –1 terrain de foot de surface par seconde. Une étude de Nature Climate Change de 2014 démontre que 840.000 hectares de forêt vierge indonésienne sont rasés chaque année. De plus, l’ONG Sampan a révélé que 78 % de la surface de Bornéo avait à présent été accaparés (concessions ou permis d’exploitation) à des particuliers (industrie de l’huile de palme, exploitations forestière ou minières). La déforestation pour l’huile de palme a fait de l’Indonésie l’un des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde.

Cette huile est omniprésente. On la trouve dans les céréales, dans les pâtes, dans les pâtes à tartiner, dans les brioches, les produits cosmétiques, dans certains produits ménagers et même dans des carburants. Cette huile est très appréciée des industrielles car son prix est très faible. Et est vendu sous forme de grandes plaques, plus pratiques à stocker que du liquide. Bon, nous avons parlé de la nature, des dangers, mais pas encore de vous ! He oui ! qu’est-ce que vous risquez en consomment cette huile ?

Et bien sachez que l’huile de palme, lorsqu’elle est consommée en quantité faible, ne semble pas présenter de risque majeur pour la santé. Des doses modérées à élevées pourraient être problématiques, sans qu’il soit possible d’être catégorique.

En revanche, si on consomme à haute dose de l’huile de palme (figurant souvent sous l’appellation cachée “huile végétale”), c’est qu’on achète des aliments ultras transformés (AUT), qui, eux sont en partie responsables de maladies chroniques (AVC, Diabète, asthme, hypertension artérielle, Alzheimer, cancer…), surtout lorsqu’on en mange régulièrement. Mais en arrêtant d’être égoïste, on découvre que cette huile ne détériore pas que la santé des consommateurs, en effet les employés qui travaillent dans les plantations sont en contact constamment avec des produits chimiques tel que du désherbant ou des engrais. Cela crée des empoisonnements bien caché par ces sociétés.

Alors comment éviter ce produit potentiellement mortel et pas que pour vous et en partie responsable de la déforestation me direz-vous ?

En effet, il n’est pas simple de limiter la consommation de ce produit et presque impossible de l’éviter. Il est déjà important de savoir que l’huile de palme est présente dans 1 produit industriel sur deux. Pour commencer, lisez les tableaux de nutrition et faites attention aux listes d’ingrédients.

Elle est difficile à identifier dans les produits ; on la retrouve sous différentes formes et sous une soixantaine d’appellations différentes.

 

Mathilde BOUR, Matthieu BELLANDI

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