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Projet au Bénin pour deux élèves de terminale

Luce et Ninon, élèves de terminale, sont allées durant un mois au Bénin afin d’aider l’orphelinat Saint Gerard Maiela.

 

Lorsqu’on regarde le monde actuel, on s’aperçoit que des millions d’enfants voient leur destin bouleversé simplement parce qu’ils sont nés, fille ou garçon, dans un pays spécifique, une région du monde, une communauté ou une famille donnée. Décidées à passer à l’action et avec le précieux soutien de nos parents, de M. Stengel, notre chef d’établissement et du Père Blaise, notre aumônier, nous nous sommes envolées vers le Benin le 18 octobre pour une durée d’un mois afin de prêter main forte aux religieuses de l’orphelinat Saint Gerard Maiela de Kotongbe à Porto Novo.

Le premier jour sur place fut compliqué. En arrivant à l’orphelinat, nous nous sommes retrouvées face à une cinquantaine d’enfants âgés de 0 à 5 ans. Certains bébés étaient malades, d’autres marchaient difficilement, beaucoup pleuraient et criaient. La plupart étaient comme livrés à eux même car il n’y a pas assez de personnes pour s’occuper d’eux : 3 femmes pour 45 enfants. Les « mamans de substitution » s’occupent essentiellement des bébés, en particulier des plus jeunes, comme de ces petits jumeaux si petits et si minces qui ressemblaient à des petits prématurés. La plupart de ces enfants sont placés à l’orphelinat car leur mère est décédée et que leur père est dans l’incapacité de prendre soin d’eux. A 5 ans, ces derniers sont dans l’obligation de les récupérer car les petits sont en capacité d’aider leur famille. D’autres ont été abandonnés au bord de la route ou devant une église. Ces petits sont donc en attente d’adoption. Leurs histoires sont très émouvantes.

Nous nous étions préparées à voir et à vivre des choses compliquées, cependant, être conscient de cette réalité, de cette pauvreté et y être confronté sont deux choses totalement différentes. Au début, les enfants avaient un peu peur de nous, mais ils nous ont très vite « adopté ». Nous sommes rapidement devenus des membres de l’orphelinat. Les plus grands nous appelaient « tata ». Nos journées étaient très rythmées. Le matin, nous nous occupions des plus petits (soins et biberons) et l’après-midi nous organisions des activités de bricolages, de sport ou des moments de déguisements grâce aux 130 kg de matériel que nous avions pu apporter. Nous nous sommes énormément attachées à tous ces petits et nous n’oublierons jamais leurs magnifiques sourires. Tous ces enfants nous ont apporté bien plus que ce que nous avions à leur offrir. C’est en vivant et en partageant de tels moments que l’on se rend compte de la chance que l’on a. Malgré la fatigue, la chaleur et les conditions de vie bien différentes de notre vie en France, ces 3 semaines furent exceptionnelles car remplies de bonheur, de joie, d’humanité. Plus les jours passaient, plus on s’attachait aux personnes et plus on appréhendait le départ.

Ce dernier a été tout aussi compliqué que l’arrivée : quitter ces enfants, leur dire au revoir en sachant qu’on ne les reverra plus fut difficile car à cela se rajoutait la culpabilité de rentrer en France, de reprendre notre vie, de les laisser , de les abandonner… L’expérience que nous avons vécu a été l’une des plus riches de notre vie et nous sommes extrêmement reconnaissantes à toutes les personnes qui nous ont donné l’opportunité de la vivre ! Un merci tout particulier au Père Alexis Afagnon. Sans lui, rien n’aurait été possible !

 

Luce LEBIGOT T5 et Ninon RICHARD T4

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